Depuis plusieurs jours, la Coordination urbaine de la société civile de
Goma est au courant de la résurgence du phénomène du trafic des êtres
humains, dont principalement les enfants, par un réseau éminemment organisé
dans la ville de Goma. Les informations recueillies et recoupées
renseignent que plusieurs personnes, ont déjà été trafiquées par ce réseau
et sont jusqu’à présent portées disparues.
Le mode opératoire de ce réseau est simple. Ses membres utilisent plusieurs
manœuvres et astuces en vue de capturer leurs victimes. Ils organisent
plusieurs séances de lavage des cerveaux de leurs victimes. La précarité
socio-économique des victimes est utilisé comme appât pour car les
bourreaux promettent une vie meilleure à leurs cibles, bref un eldorado.
L’histoire de la traite et du trafic des êtres humains renseigne que les
victimes sont :
1. Trafiquées à des fins d’esclavage sexuel ;
2. Utilisées comme boucliers et soldats dans les conflits armés ;
3. Leurs organes sont extraits et exportés à des fins commerciales ;
4. ETC.
Pour les cas de Goma, les trafiquants recrutent ou capturent les victimes
et les amènent dans le territoire de Beni ou ailleurs à des fins qui jusque
là ne sont pas encore précisément connues. Tout porte à croire que la
destination est la zone encore sous contrôle de ADF. A titre d’information,
certains cas ont déjà été référés au parquet de Grande instance du
Nord-Kivu à de Goma mais malheureusement, le procès n’a jamais pris fin ;
et les suspects auraient été, par complaisance, relâchés par le magistrat
instructeur.